Maison aux 2 tourelles

La maison aux deux tourelles

Les tourelles d’escalier correspondent à deux maisons contiguës (fin 15ème début 16ème siècle). Après la réunion des bâtiments en un logis, vers 1772, celui de droite fût détruit, sauf la tourelle, et l’on perça de larges baies. Avant la Révolution, le tissage se pratiquait dans la cave ouvrant sur la Grande Rue. Puis la maison devint une auberge vers 1796. C’était l’hôtel du roc en 1900.

Grande Rue

La façade de cette maison médiévale est pittoresque en raison des deux tourelles qui l’accostent. En réalité, ces tours d’escalier appartenaient à l’origine à deux maisons distinctes et contiguës, disposées perpendiculairement et caractéristiques du 15e ou du début du 16e siècle. La plus ancienne est celle de droite. Elle fut détruite en grande partie après la réunion de l’ensemble en un seul logis vers 1772. On ne conserva alors que sa tourelle et la base des murs de l’habitation, que l’on retrouve dans le garage actuel.
Les ouvertures donnant sur la place ont été agrandies au 18e ou au 19e siècle. En revanche, sur la gauche, le long de la Grande Rue, on observe encore une petite fenêtre d’origine, à encadrement de grès gris, et la trace d’une seconde. Ces fenêtres primitives nous paraissent bien petites mais c’est ainsi que la plupart des maisons médiévales étaient éclairées, à une époque où le verre à vitre coûtait très cher. Il était souvent remplacé par du parchemin huilé ou par un simple volet en bois que l’on fermait quand il faisait trop froid. On voit également, tout à gauche, le vestige du jambage d’une porte, ce qui illustre les transformations que de simples maisons ont subi au cours des siècles.
La cave qui s’étend sous ce bâtiment était consacrée au tissage au 18e siècle, comme dans beaucoup de maisons dans les villages de la Mayenne. Les tisserands travaillaient à domicile, dans des caves humides pour que le fil reste souple, et vendaient leur production à des grossistes qui les revendaient à des marchands étrangers. C’est ainsi que les toiles dites « de Laval » étaient exportées jusqu’en Amérique latine. On tissait beaucoup le lin, qui était la spécialité du Bas-Maine, tandis que le reste de l’Ouest se consacrait uniquement au chanvre.
Vers 1796, la maison devint une auberge. Elle le resta au 19e siècle. Vers 1900, elle est devenu l’hôtel du Roc.