La fontaine

La Fontaine

La route d’Entrammes à Louvigné a été élargie dans sa traversée du bourg en 1876. Le mur soutenant le jardin de l’ancien presbytère a été refait par Charles Fripier. Il inclut une fontaine, traitée en briques selon le goût de l’époque. Son rôle était fondamental avant l’adduction d’eau réalisée en 1952.

rue de la Tannerie

En 1876, la commune décide d’élargir et de régulariser la route Louvigné-Entrammes dans sa traversée du bourg de Parné-sur-Roc (rues de la Tannerie et de la Vêquerie). Cet ancien chemin passe ici à flanc de coteau et descend du sommet du plateau au fond de la vallée de l’Ouette. Il est dominé par le jardin et les annexes de l’ancien presbytère, actuelle mairie. La topographie est donc mouvementée et il faut assurer avec efficacité le soutènement des terres du jardin.
Il est donc décidé de reconstruire le mur qui existait sans doute à l’origine. Au carrefour de la rue de la Tannerie et de la rue aux Chèvres, point où la dénivellation est la plus forte, il doit avoir une hauteur suffisante pour garder au jardin son horizontalité.
Les travaux, comme dans bien des cas à cette époque, sont adjugés à l’entreprise de maçonnerie de Charles Fripier. Celui-ci, pour assurer la rigidité du soutènement, ne va pas se contenter d’un simple mur, mais il y intègre des éléments, remises, escaliers, qui, en créant deux plans verticaux reliés par des refends perpendiculaires, donnent à l’ensemble de l’épaisseur et lui confèrent une meilleure efficacité.
À une époque où l’adduction d’eau n’est même pas imaginée, les fontaines publiques et les puits ont une fonction essentielle. L’un de ces points d’eau est précisément au carrefour de la rue aux Chèvres. Fripier incorpore donc dans son mur une fontaine. La pompe en fonte est achetée le 12 novembre 1876 auprès de Monsieur Joniaux à Laval. Cette fontaine, la principale dans Parné, est toujours visible et constitue un élément de petit patrimoine appréciable par le témoignage qu’il porte sur un mode de vie disparu. Comme dans les autres œuvres de Fripier, la terre cuite y tient une grande place.
L’adduction d’eau ne sera réalisée qu’en 1951-1953, en réalité très tôt par rapport à la majorité des communes rurales, puisque Parné a été la deuxième équipée dans le département après Gorron.


Références : Archives départementales de la Mayenne, dépôt 130/2M 1.