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La Maison des Roches

Cette grande maison est caractéristique du 18ème siècle avec son toit à croupes et la découpe du linteau de ses ouvertures. Elle a été construite vers 1730 par un prieur de Parné, membre de la famille Le Clerc, des notables de la région de Laval. On l’appelait « le château » sous la Restauration, époque où elle servait de maison de campagne à un juge administratif.

5 rue de la Tonnelle

Une maison plus ancienne est mentionnée dans ce secteur en 1468. Le parc situé derrière le logis actuel et une partie du lotissement plus au Nord étaient occupés, au Moyen Âge, par une vigne appartenant au prieuré de Parné.
La grande maison actuelle, déjà représentée sur le premier plan cadastral de Parné (1806), sauf le pavillon de droite ajouté au 19ème siècle, est caractéristique du 18e siècle par son allure générale, par sa toiture à croupes et par la découpe arrondie des linteaux de ses ouvertures (« linteaux délardés »). Elle a été construite vers 1725-1730 par Jean-René Le Clerc du Moulin, prieur de Parné de 1724 à 1738, membre d’une famille de notables de la région lavalloise.
Dans la seconde moitié du 18e siècle, elle a appartenu à Ambroise Gougeon de la Thébaudière, juge de paix à Parné en 1791, maire de Parné, et président du conseil de district de Laval pendant la Révolution. Ce personnage en vue a été incarcéré en 1793. Rentré à Parné, il fut dénoncé à nouveau par Néré, son remplaçant, interrogé le 26 août 1794, emprisonné, puis finalement innocenté le 29 septembre. Nommé juge de paix à Laval le 13 floréal an III (2 mai 1795), il mourut à Laval le 4 février 1797.
En 1808, la maison a été achetée par Charles Thomas Morice de la Rue, avocat et conseiller de préfecture. L’épouse de l’acheteur était la petite-fille, par sa mère, d’Ambroise Gougeon de la Thébaudière. D’une certaine façon, la maison restait dans la famille. Charles de la Rue en a fait sa maison de campagne et y est mort en 1843.
On appelait cette construction, la plus importante dans le bourg, « le château » vers 1830. Une pièce était réservée à la fille de la famille, Félicité de la Rue, et à son époux Esprit Adolphe Segrétain. Celui-ci est un homme politique influent de la région de Laval. Député de Château-Gontier, il a été maire de Laval de 1853 à 1857. Il est connu pour son amitié avec des figures nationales du catholicisme du 19ème siècle, Louis Veuillot, le polémiste, catholique ultramontain et ardent défenseur de la liberté de l’enseignement, et dom Guéranger, le restaurateur de l’ordre bénédictin et le fondateur de l’abbaye de Solesmes.
Charles Thomas de la Rue a fait construire, entre 1808 et 1829, le pavillon prolongeant la maison à l’Est (à droite), à l’identique de celui qui existait dès l’origine à l’autre extrémité.

Références : Archives départementales de la Mayenne, 3E 8/558 (21 août 1875), 25/579 (26 août 1857), 35/334 (24 ventôse an 5), 358 (25 mars 1808), 12J 113 (07-07-1468), 3P 300, 932, 1817, 226Q 508 n° 15, E dépôt 130/E10 (vue 154, 31 octobre 1816).